Toutes ces images ne sont en fait que des cartes.

-Des cartes du trésor: Suis-je loin de l’Éden ?
Depuis que nous avons quitté cette Intimité, il nous faut faire avec le temps (faire et faire encore); et l’on déroule le temps, on le replie, on le froisse... dans l’espoir d’y retrouver, en filigrane, un chemin de retour, un passage inlassablement, on imagine, et laisse se déployer tous les engrammes possibles, animé par le seul désir d’effleurer du doigt ce souvenir («encore une fois»), souvenir qui ne se rappelle à nous que par le manque.
Mais peut être que ce trou dans la carte n’indique pas le néant, mais est-il lui aussi une trace; celle que tous les doigts, avant nous, ont déposée.
La carte est la réponse qui préexiste à la question; elle était là avant que je me perde. Elle répète toujours la même réponse qui n’est entendue que de celui qui y applique la question adéquate: «VOUS ÊTES ICI» et maintenant... et vous n’êtes pas seul.

-Des cartes de visite, car depuis que nous nous sommes vus nus, et malgré notre peau de bête, il nous est difficile de regarder l’autre et plus encore de nous laisser regarder par lui.
Une carte de visite que Je tends à Tu: J’aimerais te laisser m’approcher, laisse-moi t’apprendre comment. Invitation à une Rencontre ,à un Nous.